La Surveillante

La Surveillante était une frégate de 12, portant 26 canons de 12 livres, et 6 de 6 livres, de la classe Iphigénie dessinée par Léon Michel Guignace.

 

Nom

Surveillante

Classe

Iphigénie

Construction

Lorient

Lancement

26 Mars 1778

Sabordée en

Janvier 1797

Déplacement

620 tonneaux

Longueur

44.2 mètres

Largeur

11.2 mètres

Creux

4.9 mètres

Armement

26 canons de 12 livres, et 6 canons de 6 livres.

 

Le 12 mars 1779 : commandée par M. du Couëdic, lieutenant de vaisseau, après un combat très vif contre le corsaire la Vieille Angleterre, une corvette de 18 canons, elle s'en empare et le coule bas.

Le 19 Avril 1779 : La Surveillante s'empare du corsaire le Crachefeu, armé de 18 canons.

 

Le 6 octobre 1779 : Combat contre la HMS Québec.

 

 

Au large d’Ouessant, elle engage la frégate anglaise de 32 canons HMS Quebec dans un combat de trois heures et demie. Les deux navires subissent de terribles destructions et sont complètement démâtés. La bataille ne prend fin que quand le HMS Quebec prend feu et explose. La Surveillante, dont la coque prend l’eau, a eu 30 tués et 85 blessés. Ses chaloupes récupèrent les survivants de l’équipage anglais. Elle parvient à regagner Brest avec l’aide de bateaux de pêche venus lui porter secours le jour suivant. Les marins anglais sont traités comme des naufragés et non pas comme des prisonniers. Son commandant, le chevalier de Couëdic meurt des suites de ses blessures trois mois plus tard.



Source: Gréhan A., France maritime, 1837.

 

 

Source: Leboucher, Odet-Julien, Histoire de la dernière guerre entre l’Angleterre , les Etats Unis d’Amérique,  la France, l’Espagne, la hollande , entre 1775 et 1783,  tome 1, 1788.

  

  

 

 

  Source: Allen J., Battles of the British Navy, Vol 1, 1802,  London, 1852, p 295-296. 

 

Le 2 mai 1780: appareille de Brest avec l’escadre du comte de Ternay.

La rade de Brest, en cette fin de mars 1780, offre une agitation insolite. Sept vaisseaux de haut bord et deux
frégates, qui composent l’escadre du chevalier de Ternay, y attendent l’ordre de convoyer la flottille de
transports. Ce sont : le Duc de Bourgogne de quatre-vingts canons ; le Neptune et le Conquérant de soixante quatorze; l’Éveillé, la Provence, l’Ardent et le Jason de soixante-quatre. Autour des coques immobiles, doublées de
cuivre, une multitude de chaloupes s’empresse jour et nuit. Les unes apportent un équipage de siège et un
équipage de campagne, tirés avec leurs munitions des arsenaux de Nantes et du Havre ; les autres, huit mille
aunes de drap bleu et blanc, dix mille chemises et dix mille paires de souliers, des piles de bonnets de coton,
de tabliers d’apothicaires et de robes de chambre, des ballots de boutons, d’agrafes, de galons d’argent, des
lots de pelles, de haches, de gamelles et de marmites, que les matelots déversent dans les faux-ponts par les
écoutilles.
Les frégates la Surveillante et l’Amazone, capitaine La Pérouse, s’emplissent de barils d’huile, de farine et de riz
; de tonneaux de biscuits, de lard et de salaisons ; de pintes d’eau-de-vie et de barriques de vin. On n’a pas
oublié de menus présents destinés aux sauvages : des couvertures à raies rouges et bleues, des bracelets
d’argent, des médailles aux armes du roi, des pendants d’oreilles et des carabines.

Source: Rochambeau par Jean-Edmond Weelen.

 

  

Le 19 février 1781, en escadre avec le 64 canons l’Eveillé, la frégate la Gentille et le cotre la Guêpe, elle participe à la capture du HMS Romulus, dans la baie de la Chesapeake.

 


Le 5 juin 1781: engage le HMS Ulysse de 44 canons.

 

 

d’après Kerguelen

 

En 1783, accompagnée de la HMS Medea, elle fait voile vers l’Amérique pour annoncer la fin de la guerre. Elle part ensuite pour les Indes annoncer à Suffren la fin de la guerre.

 

Source: Troude O. ; batailles navales de  la France en 2 tomes, publié par P. Levot, Paris, Challamel Aîné Editeurs, 27 rue de Bellechasse et 50 rue des Boulangers, 1867.

 

En décembre 1796, elle prend part à l’expédition en Irlande. Gravement endommagée dans la tempête, elle est jugée en trop mauvais état et trop vieille pour faire le voyage de retour, et sabordée au large de Whiddy Island le 2 janvier 1797.

L'épave fut redécouverte,  200 ans plus tard, reposant par 23 m de profondeur, et déclarée "monument national" irlandais en 1985.

 
Photo sonar du site ci-contre de M. Olivier du Couëdic.