La bataille de Trafalgar est achevée.

 

Trafalgar situation à 5h. P.M., de Nicolas Pocock.

Les derniers coups de canon tonnent dans le soir. l’Achille,  dans ses duels successifs avec l’Achille, le Belleisle, le Swiftsure, et le Polyphemus, a perdu son mat d’artimon, son grand mat et sa vergue de misaine. Le feu a prit feu dans sa hune de misaine. A 4 h. 30 P.M. une volée du Prince coupe en deux le mat de misaine qui tombe sur les canots du passavant qui prennent feu et enflamment le pont. Après une ou deux nouvelles  volées, le Prince se rendant compte de l’accident, met en panne. Il envoie des canots secourir l’équipage français, assisté du Swiftsure, du cotre Pickle et de la goélette l’Entreprenante. Le sauvetage est dangereux car certains canons du vaisseau français en chauffant déchargent leur contenu. Les canots du Swiftsure ont deux ou trois hommes tués ou blessés. Les pertes sur l’Achille  sont importantes, incluant le capitaine et de nombreux officiers. Il est 5 h. 45 m. P.M. quand l’Achille explose.

 

 

 

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Gravina gravement blessé a rallié onze vaisseaux de l'arrière garde et du centre: cinq français ( le Héros, l’Indomptable, le Neptune, le Pluton et l’Argonaute ) et six espagnols ( Le Principe de Asturias, le San Justo, le Montanez, le Rayo, le San Leandro et le San Francisco d’Asis ), et se dirige vers la rade de Cadix où il mouille pour la nuit.  Quatre autres fuient avec Dumanoir ( le Formidable, le Scipion, le Mont Blanc, et le Duguay Trouin ). L’Indomptable dans la nuit ira drosser la cote et sombrer.

► Collingwood, qui vient de prendre le commandement, n'a plus quinze vaisseaux en état de manœuvrer.

Du 22 au 27 octobre, le mauvais temps qui suit la bataille coule ou échoue de nombreuses prises. Le Redoutable, pris en remorque par le Swiftsure, coule. Le  Berwick sombre au large de San Lucar .

► Certains vaisseaux français et espagnols, profitent de la tempête pour reconquérir leur bâtiment, mais un seul, l’Algésiras rentrera à Cadix. Le Bucentaure  ira s’échouer près de Rota. Le Fougueux et le Monarca ont fait naufrage dès que la mer a creusé. L’Aigle sera jeté à la cote à l’entrée de Sainte Marie.

► Le 23 octobre 1805, l'amiral Gravina lui ayant transmis le commandement des navires mouillés à Rota et la flotte anglaise ayant été aperçue à l'horizon, Cosmao décide d'en profiter. En une demi-journée, il fait réparer le gréement du Pluton et et se porte à la rencontre des vaisseaux anglais avec une division composée de trois vaisseaux français : le Pluton , le Neptune et le Héros et deux espagnols : le Rayo et le San Francisco de Asis, cinq frégates et trois corvettes. La brise est favorable. Les navires alliés ne tardent pas à approcher la flotte britannique. Les vaisseaux anglais abandonnent leurs captures. Cosmao leur enlève la Santa Anna, montée par l'amiral Alava, et le Neptuno qui sont ramenés à Rota par les frégates françaises. Au retour vers Cadix, le Rayo s’échoue à Arenas Gordas, et est brûlé par les anglais;  le Neptuno s’abîme sur la côte de Puerto de Santa María.

                                           
► L'amiral Collingwood de crainte de nouvelles attaques, et le mauvais temps persistant, décide de couler ou d’incendier quatre prises: l’Intrépide, le San Augustin, la Santissima Trinidad et l’Argonauta. 

► Quand la tempête se calme, seuls quatre vaisseaux restent aux mains des Britanniques et parviennent à rejoindre Gibraltar. Ce sont les espagnols HMS San Juan , le San Ildefonso , le Bahama, et le Swiftsure, commissionné dans la Navy, sous le nom de HMS Irrésistible.

A Trafalgar 17 vaisseaux alliés ont été capturés, les 8 Français Bucentaure, RedoutableFougueux, Intrépide, Swiftsure, Berwick, Algésiras, Aigle, et les 9 Espagnols : Santissima Trinidad, San Juan Nepomuceno, San Ildefonso, Santa Anna, Bahama,  Monarca, Argonauta, , Neptuno San Augustin. L’Achille a explosé et l'Indomptable sombrera dans la nuit.

► Le 23 octobre Cosmao reprend le Santa Anna, et le Neptuno, mais ce dernier va s’abîmer  sur la cote. Le Rayo  s'échoue à Arenas Gordas et va être brûlé par les anglais.

► Le 24 le San Francisco de Asis  coule  sur la côte de Puerto de Santa María.

► Sur les cinq vaisseaux mutinés au cours de la tempête qui a suivi la bataille, seul l’Algesiras va rentrer à Cadix. Les autres sombrent ou s’échouent.

► Le 3 novembre Dumanoir rencontre l’escadre du Commodore Strachan de cinq vaisseaux de ligne et quatre frégates. Il ne peut empêcher les Anglais de s’emparer des quatre navires:  le Formidable, le Scipion, le Mont Blanc, et le Duguay Trouin.

 

La bataille du cap Ortegal par Thomas Whitcombe

Quand le Vice Amiral Rosily arrive à Cadix, il n’y trouve que cinq vaisseaux français : le Héros sur lequel il arbore son pavillon, le Neptune, l’Argonaute, l’Algesiras et le Pluton. Les cinq vaisseaux espagnols survivants sont : Le Principe de Asturias, Le Montanez le San Justo, le San Leandro, le Santa Anna.

Les navires français ne vont plus ressortir de Cadix, où ils seront capturés par les espagnols en 1808 lors du changement d’alliance. La flotte franco-espagnole a été ainsi réduite de 23 vaisseaux après Trafalgar. Alors que Napoléon écrasait la troisième Alliance à Austerlitz, ses espoirs d’envahir l’Angleterre s’évanouissaient, et la Marine anglaise s’était acquise la suprématie sur mer pour une très longue période.