Guerre de Sept Ans
Par le traité de Paris de 1763, qui met fin à la guerre de Sept Ans, la Grande-Bretagne reçoit de la France le Canada, la vallée de l'Ohio et la Louisiane à l'est du Mississippi.
Mais en 1765, la Grande-Bretagne demande aux colonies de participer à l'entretien des troupes britanniques par un impôt, le "Stam Act", alors qu'habituellement, ce sont les assemblées locales dans les colonies qui se chargent de voter l'impôt. Devant le refus des colons, la Grande Bretagne décide de l'abolir en 1766, mais dès l'année suivante instaure de nouvelles taxes, notamment sur le thé. En même temps, elle renforce ses troupes en garnison dans les colonies. Des incidents éclatent, dont le plus violent oppose soldats britanniques et colons dans les rues de Boston, faisant, le 5 mars 1770, cinq morts parmi ces derniers.
Après une accalmie de trois ans, le conflit reprend lorsque le gouvernement britannique décide, pour sauver la Compagnie des Indes orientales de la banqueroute, de détaxer le thé qu'elle vend. Devant cette concurrence déloyale, le 16 décembre 1773, cinquante patriotes déguisés en Indiens jettent par-dessus bord les ballots de thé d'un navire de la Compagnie, amarré dans le port de Boston. La "Boston tea party" incite Londres à renforcer son dispositif militaire. Lors du premier congrès continental, qui s'ouvre à Philadelphie, le 5 septembre 1774, les membres du congrès réaffirment le droit des colonies de légiférer en toute matière les concernant.
Cette intransigeance va conduire à la guerre. Le 18 avril 1775, des miliciens du Massachusetts attaquent une colonne britannique. En mars 1776, les Britanniques doivent évacuer la région de Boston, sous la pression de la milice commune aux treize colonies, sous le commandement de George Washington. Le 4 juillet 1776, le congrès, réuni à Philadelphie, adopte la Déclaration d'indépendance, considérée comme l'acte constitutif des Etats-Unis. Ce document consacre la rupture définitive avec la Grande-Bretagne.
La signature de la déclaration d'indépendance, Tableau de John Trumbull
La guerre d’indépendance américaine va opposer les insurgents, organisés en milices et en une armée commandé par George Washington aux Britanniques assistés de mercenaires hessiens. En raison de l'éloignement, la Grande-Bretagne ne peut guère aligner plus de 45.000 hommes en même temps. Pour ce qui est des insurgents, l'armée régulière n'a jamais du compter plus de 8000 hommes, malgré les nombreux volontaires venus de tous les pays; le chiffre des miliciens est difficile à estimer.
À partir de 1775, les Américains remportent quelques batailles (Lexington et Concord, siège de Boston, bataille de Trenton) mais essuient également des revers (bataille de Long Island). Beaumarchais, soutenu secrètement par Louis XVI, crée une compagnie "Roderigue et Hortalès" pour affréter des navires, et exporter plus de 20 000 fusils et 200 canons. Les années 1776 et 1777 sont difficiles pour les Américains. En août 1777, 15 000 soldats anglais sous les ordres de Howe débarquent sur la rive nord de la baie de la Chesapeake, affrontent victorieusement les troupes de Washington à Brandywine le 11 septembre, et s'emparent de Philadelphie.
Cependant, Howe a laissé Burgoyne, qui vient du Canada à la tête d'une colonne de 8000 hommes, isolé dans la région de l'Hudson. Les Insurgents l'encerclent et l'obligent à capituler à Saratoga, le 17 octobre. Succès décisif qui fait basculer la quasi-totalité des Américains dans la révolte. Louis XVI reconnaît l'indépendance le 17 décembre 1777, et signe deux traités le 6 février suivant. Le premier est un traité d'amitié et de commerce, le second scelle l'alliance des deux nations en cas de déclaration de guerre du Royaume-Uni.
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