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Origine de la Frégate

 

     Le "Dictionnaire de la Marine," publié en 1739, indique :

" Ce mot de frégate tire son origine de la Méditerranée, où l'on appelait frégates de longs bâtiments à voile et à rame, qui portaient couverte, et dont le bord, qui était beaucoup plus haut que celui des galères, avait des ouvertures, comme des sabords, pour passer les rames."

 

Au XVème siècle, la frégate est une grande barque semi-pontée, armée de pierriers et sur l'arrière de laquelle se trouve l'équivalent d’un gaillard. Armée de six avirons sur chaque bord et gréée de deux voiles latines, elle est de construction très légère, peu profonde et rapide, et sert de barque d'avis (aviso) aux escadres de galères.


 

 

 

  Toujours d’après le Dictionnaire de la Marine :

"Les Anglais sont les premiers qui aient appelé frégates sur l'océan, les bâtimens longs, armés en guerre, qui ont le pont beaucoup plus bas que celui des galions et des navires."

 Vers la fin du XVIème siècle,  Sir Robert Dudley,  Duc de Northumberland travaille au dessin d'un navire de 160 pieds ( 48 mètres ) de long et de 24  pieds ( 7.3 mètres ) de large, portant une batterie de canons sur un seul pont, à coté d’autres canons sur deux petits ponts, non reliés par un passavant, l’équivalent des gaillards avant et arrière. Ce sont les caractéristiques de la frégate moderne; et il donne le nom de "Frigata " à ce vaisseau. 

  Au XVIIème siècle dans la Mer du nord et dans la Manche, les corsaires dunkerquois utilisent un navire léger et très manœuvrable, dont le faible tirant d'eau leur permet de franchir les bancs de sable et d'échapper à leur poursuivants. Ils leur donnent le nom de frégate. Les Anglais décident de copier ces frégates. Le premier bâtiment de ce type, le Constant-Warwick, est la copie d'une  frégate française vue sur la Tamise par Mr. Peter Pett, le constructeur en 1649. Il jauge 380 à 400 tonneaux, et porte 26 canons ( 18 demi-couleuvrines ou canons courts de  9 livres sur le pont principal, 6 canons de 6 livres et deux "minions" sur ce qu’on peut appeler un gaillard arrière). Il  apparaît sur la liste des vaisseaux de Majesté, pour la première fois en 1652.

Dans son dictionnaire universel Antoine Furetière donne en 1690 cette définition :

"La frégate est un petit vaisseau à rames, moindre que le brigantin. On s'en sert sur la méditerranée et sur l'océan. C'est un vaisseau de guerre un peu plus long et plus bas que les autres qui est léger à la voile, et peu chargé de bois, qui n'a d'ordinaire que deux ponts. La frégate légère est un petit vaisseau de guerre, bon voilier qui n'a qu'un pont et est monté, depuis 16 pièces de canon, jusqu'à 25. Il y a des frégates qui vont à voiles et à rames. Les places maritimes ont des frégates, qu'on envoye au devant des vaisseaux qui veulent y aborder pour les reconnaître."

A cette époque, aussi bien du coté anglais que français, la frégate reste cependant la plupart du temps un petit vaisseau à deux ponts.