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La Marine américaine dite marine continentale   

 

Face à la puissance britannique, les États-Unis sont bien démunis sur mer.  Chaque État s’est doté d’une petite flotte de navires de guerre. Les plus puissants sont de simples frégates à deux ponts armées d’une cinquantaine de canons, dont les coques ne peuvent en aucun cas supporter les projectiles des vaisseaux de ligne anglais.

         Le 13 octobre 1775, le Congrès américain charge un Comité de la Marine, de créer une flotte de guerre. Deux bataillons de Marines sont créés  le 15 novembre 1775. Pour les équipages, Hopkins fait appel aux marins et officiers qui ont servi dans la  Navy. Un grand nombre de petites frégates, corvettes, bricks et autres goélettes est mis à l’eau pendant le conflit. La corvette est un bâtiment plus petit que la frégate, très légère, avec un seul pont, et armée d’une quinzaine de canons. Le brick et le brigantin sont des voiliers d’environ 25 mètres, à deux mâts, plus petits que la corvette, mais plus rapides et maniables. Un seul vaisseau de 74 canons, l’America, est construit.  Pour l’armement, les Insurgents se tournent vers la France.

En février 1776, le Commodore E. Hopkins prend le commandement d’une petite escadre de six navires lui appartenant (le Wasp, le Columbus, l’Andrew Doria, le Cabot, le Providence, l’Alfred).

Le Congrès dispose de six autres escadres, constituées autour des frégates Alliance (commandée par Pierre Landais), Confederacy (Seth Harding), Bonhomme Richard(John Paul Jones), Hancock (John Manley), Warren (John B. Hopkins), et Randolph (Nicholas Biddle). Elles vont être pour la majorité affectées à l'Atlantique pour harceler les navires anglais. La guerre de course est alors la meilleure façon de nuire au commerce anglais aux Antilles et dans les colonies nord-américaines. Le plus célèbre de ces officiers est John Paul Jones (1747-92). Il opère jusqu’en Europe, harcelant les navires marchands anglais autour des Iles Britanniques. (Bonhomme Richard) Cette guerre de course est aussi l’œuvre de petits navires  « privateers », appartenant à des armateurs privés. Ces équipages corsaires sont le plus souvent encadrés par des officiers de marine.

 Dans la deuxième guerre d’indépendance, les Etats Unis se retrouvent seuls face à la puissance de la Marine anglaise. Ils ne peuvent aligner qu’une vingtaine de vaisseaux, dont six frégates, contre une centaine de vaisseaux anglais, dont 11 vaisseaux de ligne et 34 frégates. 


 

Forces en présence
 Grande Bretagne

•Vaisseaux de ligne : 11
Frégates
 : 34
•Autres : 52

 Etats Unis

 

•Frégates :6
•Autres : 14

 

 

La marine continentale reprend sa tactique de harcèlement des convois anglais croisant dans les Antilles et en Atlantique. Des duels eurent lieu, mettant aux prises frégates anglaises et américaines, à l’avantage bien souvent des frégates américaines de 24, plus lourdes et mieux armées.